Le 6 septembre 2011, par Phil3,
Le site du club : VTT Saint-Symphorien
Lorsque nous arrivons sur l’aérodrome du Rozelier, les nuages bas sont bien noirs et un léger vent donne la sensation que la température est bien plus fraîche que prévue. On sent que la pluie ne va pas tarder lorsque nous nous présentons au briefing du raid dont le départ est à 8h30.
En fait, de la pluie nous n’aurons que quelques symboliques gouttes sur la journée et c’ést très bien ainsi. Ceux qui avaient renoncé à venir en raison de la météo annoncée ne pouront qu’avoir des regrets.
Un départ groupé, c’est une autre ambiance sur une rando. Certains ont même choisi l’option chronométrage qui est la nouveauté de cette année. Bon, ce n’est pas la course quand même, chacun roulant selon ses envies, soit en mode chrono ou rando. Nous, nous étions partis en mode « Je ne rentre pas grillé ! ».
Les premiers kilomètres sont roulants jusque Sommedieue, histoire de nous échauffer correctement avant les premières hostilités. La petite troupe d’une cinquantaine de participants est déjà bien étalée sur le parcours.
Les premiers singles sont bien sympathiques et ce qui me surprendra au fil des kilomètres c’est le relief si particulier du sol lorsque l’on sait les tristes événements qui se sont déroulés ici durant la guerre de 1914-1918. Un sol qui a été totalement remodelé par les bombardements laissant aujourd’hui des milliers de cratères sur lesquels la forêt à repris ses droits. Donc sur le vtt, on ne fait que monter ou descendre sur ce sol hyper ludique. A certains endroits, il faut sans cesse relancer le bike pour passer avec le moindre mal. Heureusement quelques lignes droites plates nous permettent de récupérer. Et puis il y a régulièrement des descentes techniques, des devers, des épingles, des « murs » aussi, ce qui nous oblige forcément à mettre le pied à terre, histoire d’apporter une variante à l’activité.
Etienne gère de mieux en mieux les descentes maintenant. Cela fait quelques kilomètres qu’il ne roule qu’avec son frein avant. Il a perdu une garniture de son frein arrière, celle-ci s’étant décollée de son support. Vive le "Made in Taiwan" ! Il a de bonnes facultés d’adaptation Etienne, car il faut les passer les descentes techniques, Monique !
Nous attaquons après le troisième ravitaillement la boucle dédiée aux 85km qui nous raménera ici même. Le parcours est toujours aussi agréable. Je ne pensais pas quand venant à Verdun, on pouvait avoir sur une telle longueur un circuit aussi ludique. Le fort de Douaumont marquera notre passage le plus au nord.
Nous sommes même passés sur 4 zones chronométrées dites « spéciales » que les enduristes de l’EREC avaient emprunté quelques heures plutôt. Que du bonheur... sauf si tu vas taquiner un arbre, n’est-ce pas Jipé ?
Aux abords de Verdun , les kilomètres parcourus commençaient sérieusement à se faire sentir et nous avons laissé pas mal d’énergie sur une banale mais longue montée le long d’un champ. Il fallait commençer à gérer les derniers kilomètres dont la dernière montée, une pente bien trop raide, qui nous obligea à mettre le pied à terre. C’est là que tu t’aperçois que tes muscles sont bien plus durs que tu ne le penses, que ça commence à tirer de partout au niveau des jambes et que l’arrivée quelques tours de roues plus loin sera la bienvenue. La petite binouze aussi !
Bref, la trace de la Béholle, c’est à ce jour le coup de coeur C-SPORT de l’année 2011 !
Pour aller plus loin : Ossuaire de Douaumont