Le 14 septembre 2008, par Phil3,
Organisateur : Les Z’enfants de l’Orne
Les parcours : 18 et 25kms
Lieu de départ et d’arrivée : Musée du vélo et de la moto à Amnéville
Horaires de départ : de 20 à 21h
Participation : 3€, goooood !
Météo : Après les importantes pluies de la semaine et du matin même, c’est la trêve pour quelques heures malgré un ciel qui se fait encore menaçant.
Le terrain : On s’en doute, c’est du gras, du vrai !
Pour les photos prises par GAETAN c’est par ici
« J’Y VAIS » ou « JE N’Y VAIS PAS ? »
Telle était la question que je me posais depuis le matin compte-tenues des conditions météorologiques peu encourageantes.
La pluie cessa en fin de matinée, les éclaircies apparaissaient dans le courant de l’après-midi et même si le ciel restait encore menaçant, je pris la décision à la dernière minute : « YES, J’Y VAIS ! ».
Les batteries étaient en charge depuis le matin et je n’avais plus qu’à les installer sur le bike avec l’éclairage « made by C-SPORT » de Bob le bricoleur.... :-).
Me voilà maintenant fin prêt pour cette sortie by night et c’est vrai que la nuit, ce n’est pas pareil !
Comme les potes n’étaient pas dispos pour cette sortie, c’est en solitaire que je me rendais à Amnéville.
20H30 : Un petit tour vers la table d’inscription, un accueil sympathique par Bernard Claudel dit le Nanard, qui donne aux présents quelques consignes orales concernant le fléchage. Il en profite également pour remettre à chacun une feuille avec quelques infos bien utiles.
20H45 : C’est parti ! J’attaque direct par la route montant à l’arrière du Snowhall. Je loupe, un balisage et je me retrouve déjà sur un chemin en cul de sac ! D’autres vététistes me suivent, notre petit groupe fait demi-tour et nous retrouvons le précieux balisage situé à l’entrée d’un portail. J’apprendrais bien plus tard que nous longeons à cet instant le golf avant de rejoindre la traversée de la RN52.
Deux signaleurs superbement équipés de gilets fluos et de batons lumineux nous font traverser ce point dangereux et avant de prendre la direction de Pierrevillers.
Quelque temps après nous attaquons une bonne montée. Notre petit groupe s’éclate. je rejoins maintenant ceux qui ont quelques difficultés dans cette montée et c’est vrai que je suis parfois à la limite de l’adhérence mais ça passe !
Cette fois je suis totalement dans les bois mais où exactement ? C’est le mystère de la nuit. Tu perds totalement tes repères si tu ne connais pas parfaitement le lieu, ce qui est très vite mon cas ! Néanmoins, le fléchage est parfait, la rubalise verte fluo et les pancartes directionnelles rouges fluo me guident sans soucis.
Au km 8, pas de pancartes pour indiquer la séparation des deux parcours 18 et 25km mais un signaleur nous demande si tout va bien ainsi que notre choix d’itinéraire. Bien vu !
C’est maintenant parti pour la boucle spécifique du 25km qui rejoindra par la suite le parcours du 18km. Le tracé est varié et sympathique, je prends mon pied sur le bike. Il y a de tout sur cet itinéraire et le terrain gras me fait travailler ma technique de pilotage.
Je sens que la chute n’est pas très loin sur les devers ou dans les descentes mais ça passe, yes !
Je suis content de moi et je crois même que je m’aurais fait de plus belles frayeurs de jour sur le même parcours !
La nuit a parfois ses avantages : tu vois ce que tes loupiottes éclairent et c’est tout ! Même si je balance la 20w xénon pour plus d’aisance, je ne vois pas la totalité de la pente, car ça serpente pas mal et c’est sûrement mieux ainsi à certains endroits délicats !
Je dois être dans le secteur de la Tour de Drince ou pas très loin du fond Saint-Martin. En fait, je n’en sais rien, c’est ce que supposent d’autres bikers avec qui j’ai fait un bout de chemin.
Je suis maintenant à nouveau sur le parcours du 18km, les vététistes redeviennent plus nombreux sur le chemin.
La pose s’impose au km15, c’est le ravito !
Le groupe électrogène l’éclaire mais le lard grillé n’est pas au rendez-vous ! Pas moyen d’allumer ce p..... de gril au gaz nous disent les chefs cuistots, dommage !
Je me contente du classique : boisson au sirop, barres de céréales et pâtes de fruits.
Il me reste un dizaines de km à parcourir, l’autonomie des batteries est bonne, la température ambiante est agréable, tout baigne.
Direction maintenant Marange-Silvange. Moins techniques que précédemment, les descentes restent néanmoins glissantes mais mon éclairage me met en confiance, ce qui est loin d’être le cas pour tout le monde. L’efficacité de ma 20w xénon est remarquée dans les descentes et j’entends quelques sympathiques réflexions du genre : « Il doit avoir un phare de camion !!! » ou « il est de l’Ai-D-F, lui ? » ou encore « il doit tirer une centrale nucléaire pour voir comme ça !!! ».
En fait, l’idée est simple. J’éclaire en fonction de la situation présente : soit en 10w lorsque ma vitesse est réduite ou en 20w lorsque ma vitesse augmente ou bien quand la situation l’impose. Deux interrupteurs placés au guidon me permettent de ne pas le lâcher et d’effectuer sans contrainte le bon choix de l’éclairage. Question autonomie, j’ai installé dans les porte-bidons deux batteries de perceuse (12V / 1,7Ah) qui me permettent de tenir 3h environ (4h avec la 10W uniquement).
Dans cette sortie de nuit beaucoup de petits groupes sont initialement constitués. J’ai vu un jeune de 10/12ans très à l’aise sur le bike sur un passage délicat. J’ai vu aussi un tandem mixte qui demande à son pilote une attention toute particulière sur ce sol glissant. Quelques filles se sont même lancées dans l’aventure. Avec ce terrain relativement difficile, la fatigue se fait sentir chez certains dans les dernières montées qui se font pied à terre. La traversée de la RN52 à Marange-Silvange s’effectue en toute sécurité. On échange naturellement quelques mots avec le signaleur au feu-rouge.
Je lâche les gaz dans les bois de Vuidencel, que du bonheur ! Avec la nuit, c’est sur les derniers mètres parcourus que je me rends compte au dernier moment que je viens de revenir à la case départ, au musée du vélo et de la moto ! Mince, c’est déjà fini !
Comme demandé au départ, je donne mes impressions au Nanard. Elles sont très positives et cette belle rando de nuit demande à être reconduite pour les années à venir, même si les autorisations ne sont pas faciles à obtenir. Courage et persévérance aux organisateurs !
A l’avenir, une boucle supplémentaire pour atteindre la distance de 30-35km pourrait même être envisagée .
L’Orneturne se différencie vraiment des autres randos et je confirme :
De nuit, les sensations sur le bike, ce n’est pas pareil !
Certes, ça peut se raconter mais le mieux, c’est de les vivre !
Tu vas bien finir par te bricoler ou acheter un éclairage pour être, toi aussi, sur les chemins de l’Orneturne en 2009 !
Les chiffres :
La boîte à idées : Des trucmuches phosphorescents sur les roues et sur les casques donneraient un esprit festif à cette rando... De l’Ambiance, Marcel, de l’Ambiance avec un grand A, svp !
Salut Phil 3,
Merci beaucoup pour ton compte rendu, très très agréable à lire. Un beau coup de plume..... Voici le lien qui te permettra de visualiser des photos de l’Orneturne : http://picasaweb.google.fr/gaetan39/LOrneturne#
Vous n’avez pas l’air d’amuser le bitume sur ce que j’ai vu ds le compte rendu des Crapauds.
En ce qui concerne notre rando, nous en faisons une diurne qui se déroulait fin mars. En 2009, nous prévoyons de la déplacer en Juin. Par contre la rando nocturne restera en Septembre.
Le Nanard