Marathon de Paris 2009
Le 17 avril 2009, par FlashDan,
Préparation
Une bonne dizaine de semaines sont nécessaires à raison de 3 à 5 séances par semaine.
Merci à Phillipe (oui, encore un) l’expert pour m’avoir concocté un plan sur mesure.
En 2007, mon plan comportait 5 séances par semaine contre 4 cette année. Autres différences : moins de sorties longues (endurance), plus de vitesse (seuil et VMA) et plus de phases de repos aussi.
Résultat : j’arrive frais comme un gardon sur la ligne de départ !
Logistique
Descente en TGV et je retrouve Eric, un collègue, et quelques habitués du marathon de Paris à l’hotel. Un tour à marathon Expo nous permet de récupérer rapidement nos dossards.
Une soirée pasta le samedi soir, une "bonne nuit de sommeil", réveil à 5 h du mat pour avaler un "gâteau sport" et on est prêts !
Le jour J
Dimanche 5 avril ! Une date qui fait tilt depuis des mois dans la tête de tous ces joyeux marathoniens et marathoniennes que l’on croise en short dans le métro et RER ce matin là. On a fière allure, emballés dans nos sacs poubelle aux couleurs de Jogging International !
Les conditions météo sont idéales, temps sec et froid !
Quelques chiffres
Les 37 000 dossards proposés sont réservés dès le 18 novembre 2008 soit 6 mois avant l’évènement.
31 373 concurrents prennent effectivement le départ ce dimanche 5 avril (forcément 2 à 3 mois d’entrainement ça ne va pas sans quelques blessures).
250 000 spectateurs et 80 animations festives sur le parcours, ça permet de ne jamais se sentir seul dans l’effort !
moins de 3 h 28 mon précédent temps et pourquoi pas s’approcher de 3 h 15, ça c’est mon objectif !
Le départ
Chacun rejoint son sas un bon 1/4 d’heure avant le départ, histoire de se mettre doucement dans l’ambiance. Pour moi, ce sera celui des 3 h 15. Je me retrouve au milieu de cette foule prête à en découdre. L’ambiance est festive, c’est d’abord un jour de fête pour nous tous, venus de plus ou moins loin (j’ai à ma gauche un japonais déguisé en Minnie).
Les meneurs d’allure nous rejoignent, un flambeau 3 h 15 jaune fixé au dos, on échange quelques mots, ils sont là pour nous aider, ce sont de véritables métronomes expérimentés, il va falloir courir à leur rythme en espérant que ce soit le mien aussi (4 min 37 par km ) ! Je les repère rapidement ils sont quatre au total à porter le 3 h 15 min visé.
J’avale un gel au magnésium pour prévenir les crampes, la pression monte, monte et monte encore au fur et à mesure des départs : handisports, associations et c’est enfin le compte à rebours suivi coup de canon à 8 h 45 ! On est partis !! Les premiers décamètres se font en marchant, il faut éviter de se prendre les pieds dans les vêtements, bouteilles ... laissés au sol.
Cette fois c’est bon, on passe la ligne de départ au trot, la puce fixée au pied déclenche le chrono, il est 8 h 47.
La descente des Champs-Elysées est un moment de pur bonheur mais il faut rester concentré, ne pas s’emballer, rester avec les meneurs d’allure.
km 15, semi, km 25 , km 30 et km 35
Tenir le rythme, s’hydrater à chaque ravitaillement, écouter son corps (mais pas trop) pas le droit de se plaindre.
C’est là qu’on vérifie si la préparation était bonne. Je passe tous les kilomètres dans les temps (le semi en 1 h 37).
Je me sens étonnamment de mieux en mieux, j’ai même tendance à me retrouver bien devant les meneurs d’allure, c’est pas très prudent, je ralentis et me remets dans le rang aux alentours du km 36, celui que je redoute tant ...
On commence d’ailleurs à doubler des coureurs qui sont devenus des marcheurs ...
km 36, 37 et 38
L’organisme fonctionne maintenant en flux tendu, il n’y a plus beaucoup de réserve et il faut profiter de chaque ravitaillement.
Perte de régime, c’est pas vraiment le mur mais je passe de 4’40’’ au km à 5’05’’ au km sans même m’en apercevoir, les meneurs d’allure me distancent à la faveur d’un ravitaillement, il faut réagir et vite.
Leçon de courage quand je rattrape William sur son fauteuil roulant, un concurrent japonais qui galère mais ne lâche rien.
Fin de course
La motivation est là, je parviens finalement à reprendre le rythme, je crois même un instant pouvoir rattraper le groupe des 3 h 15 mais non, je plafonne à 4’37 - 4’40 au km sur les derniers kilomètres.
C’est mathématique, j’ai perdu 20 sec/km entre le 36ième et le 38ième, plus quelques secondes à droite à gauche, je termine donc en 3 h 16 min 41 sec (si seulement je pouvais corriger un paquet de 42 copie à la même vitesse !).
L’objectif est donc atteint quand je passe la ligne d’arrivée 3000 ième.
Après la course
L’organisation est sans faille, on récupère facilement ses affaires à la consigne, on nous donne la fameuse médaille. Passage sous les tentes de massage pour les plus patients ou séance d’étirements (doucement, tout doucement).
Rendez-vous des compères, au point convenu. Chacun raconte rapidement sa course. Comme à chaque fois, on se jure de ne pas revenir l’année prochaine.
Quelques SMS de remerciement et à tous ceux qui m’ont soutenu et supporté lors de ma préparation.
Quelques heures plus tard, retour à la maison pour le débriefing familiale, les enfants sont un peu déçus, que je n’ai pas terminé sur le podium. Il y encore du boulot pour aller chercher la prime de 50 000 € en 2h05’47, mais ce n’était pas le but.
Une semaine de repos bien méritée, c’est ce qu’il a fallu attendre pour pouvoir chausser à nouveau les chaussures de running et préparer le prochain objectif : le trail de la vallée des lacs !