Le 29 octobre 2008, par FlashDan,
Après des mois de préparation et un test grandeur nature lors du marathon des crêtes (33 km), nous étions prêts à affronter une des épreuves proposées au festival des Templiers à Nant dans l’Aveyron, près de Millau.
C’est donc en compagnie de JP, Kévin et Daniel que nous nous sommes rendus sur place.
Un voyage long mais la région vaut le déplacement : région magnifique et quel accueil !
Un détour par le salon du trail pour retirer les dossards et visiter quelques stands (la CB a tendance à chauffer rapidement), une bonne assiette de pattes chez Jean-Guy (private joke ;) ) et au lit de bonne heure.
Temps magnifique un de ces ciels bleus qu’on ne peut admirer que dans le sud ! Température fraiches le matin (genre 3°C au départ des templiers à 5 h) mais qui grimpent vite ensuite (plus de 20°C pour notre départ à 13 h).
Le marathon des Causses ouvrait le bal dès le samedi 13 h suivi de la Templière (réservée à ces dames), de la VO2 max (trail court mais intense) et du Kinder Trail (on assure l’avenir).
Le dimanche, place à la grande course des templiers (72 km), départ de nuit.
Plus de 700 coureurs au départ à 13h, 648 à l’arrivée (jusqu’à 21 h). Kévin, Daniel et moi étions inscrits sur cette distance. Quelle distance ? Oui, c’est la question qu’on pouvait se poser car les informations de dernière minute étaient contradictoires : entre 40 km et 1200 m de dénivelées positives et 42 km avec 2000 m de D+ ! Bon après tout, on s’en fout un peu et c’est peut-être ça qui fait vraiment la différence avec la course sur route. Quand Kévin, qui a quand même un UTMB (168 km, 6000m de D+) à son actif nous annonce un 5h, on se regarde, blancs, avec Daniel. Le but est de rentrer avant la nuit !
Nous voilà partis, ça c’est certain, pour longtemps, c’est sûr et pour du costaud, ça m’en a tout l’air !
Quelques centaines de mètres dans les rues de Nant (400 - 450 m) puis sur les routes et on attaque ensuite des montées et des descentes plus ou moins raides dans la caillasse, des bois ou des passages magnifiques sur les plateaux à (800 - 850 m).
Le parcours, très technique (on monte parfois à quatre pattes, on descend ensuite dans de véritables pierriers) est ponctué de deux ravitaillements en eau.
Les organisateurs ont eu la bonne idée d’afficher les prénoms des coureurs sur les dossards et les spectateurs nombreux sur le parcours ne ménagent pas leurs encouragements. Merci mille fois !
Impossible de décrire l’ensemble du parcours tant il est riche. On gardera en mémoire des sous bois magnifiques, des plateaux désertiques, des traversées de ponts, des remontées de rivières asséchées et puis après 39 km et 1600m de D+, l’arrivée !
4 h 42 min de course avec des moments d’euphorie, d’autres de solidarité entre coureurs, de doutes et même de douleurs (les orteils s’en souviennent). Enfin bref une course riche en émotions.
Le plus rapide termine en 3h30min, les dernier en 8h, à la lueur des lampes frontales.
Daniel, Kévin et moi même sommes tous les trois à l’arrivée, le contrat est rempli.
Debout le lendemain à 3 h pour supporter JP. Départ à 5h à la lueur des flambeaux : chaire de poule garantie. On passe ensuite la demi journée à suivre les concurrents de ravitaillement en ravitaillement. JP est parti un peu lentement mais il démarre ensuite et remonte rapidement dans le classement.
Il termine l’épreuve en 8h35min, le premier en 6h21.
Plus qu’une compétition, on sent sur place un état d’esprit exemplaire.
Les fonds collectés sont reversés à des associations humanitaires qui interviennent auprès d’orphelinats au Tchad.
Pas de primes pour les vainqueurs, seulement la fierté de monter sur le podium.